Déclenchement d’un exercice NOVI en Ariège

Mis à jour le 28/09/2023

La préfecture de l’Ariège a organisé, au parc de la préhistoire à Tarascon-sur-Ariège, un exercice de sécurité civile destiné à tester la capacité des services de l’État à se coordonner dans le cadre d’un scénario prévoyant le déclenchement du plan ORSEC-NOVI.

Les gendarmes de l’Ariège interviennent à 17h45 le 27 septembre 2023 au parc de la préhistoire suite au signalement concernant le comportement d'un individu en état d’ébriété sur la voie publique par un agent du parc de la préhistoire. À leur arrivée, les forces de sécurité se retrouvent face à des individus armés qui ouvrent le feu sur eux.

C'est le début du scénario qui va se dérouler jusqu'au milieu de la nuit dans le cadre de l'exercice de sécurité civile de grande ampleur NOVI (pour nombreuses victimes) organisé par la préfecture de l'Ariège.

1- Contexte et exercice de sécurité civile

La réalisation d’exercices de sécurité civile, réguliers et réalistes, est une nécessité destinée à renforcer l’efficacité des dispositifs opérationnels et faire face, en tous temps, aux phénomènes susceptibles de mettre en danger la société.

Dans le cadre de la préparation à la gestion de crise, les exercices permettent d’expérimenter et valider les procédures et outils élaborés en planification. Ils permettent également de développer les savoir-faire et la connaissance mutuelle des services impliqués, les faisant travailler de la façon la plus réaliste possible sur tous les aspects de la gestion de crise. Les retours d’expériences réalisés à l’issue donnent lieu en outre à la fois à la prise en compte de bonnes pratiques et à la définition d’actions d’amélioration.

2- Objectifs de l’exercice

Cet exercice a pour objectif de tester les capacités d’intervention des services et la mise en œuvre des doctrines d’intervention en cas d’attentat (aspect sûreté avec la neutralisation des terroristes et aspect secours avec la prise en charge de victimes blessées par arme de guerre).

Il s’agit de tester au plus près la réalité les conditions d’intervention des forces de l’ordre et de secours:

- la chaîne d’alerte
- l’organisation du commandement et du partage d’information
- les procédures d’intervention des forces de sécurité et des secours conjuguant mise en sécurité du site et aide aux victimes
- la coordination avec l’autorité judiciaire
- la prise en charge des victimes sur le site et l’évacuation des blessés.

  • Tester la chaîne d’alerte

L’alerte est donnée par les personnes sur place au moment du sinistre, soit par un appel
téléphonique au 17 (la police), ou au 18 ou 112 (les pompiers), ou au 15 (le SAMU Service d'aide médicale urgente). Quel que soit le service destinataire de l’appel, l’information est répercutée vers les autres services de secours qui seront appelés à mobiliser des moyens et à intervenir pour la sécurisation du site et l’aide aux victimes.

Dès que l’information est confirmée, elle est transmise au préfet qui décide s’il convient d’activer le plan ORSEC. L’exercice permet de tester la réactivité des services et de vérifier que les outils sont opérationnels. Le déclenchement du plan ORSEC induit l’activation du centre opérationnel départemental (COD), ou cellule de crise, qui réunit à la préfecture les représentants de tous les services impliqués dans la gestion de la crise.

  • Tester la chaîne de commandement

Les renseignements recueillis lors de la reconnaissance initiale effectuée par les premiers intervenants arrivés sur le site portent sur la nature précise de l’attentat et sa localisation exacte, le nombre et l’état présumé des victimes, la localisation du point de rassemblement des moyens et tout autre élément d’information susceptible d’intéresser l’organisation des secours. Ces renseignements ont pour objet d’acheminer sur les lieux les moyens de secours adéquats et de prévoir leur éventuelle montée en puissance.

Le préfet ou son représentant (directeur de cabinet ou sous-préfet d’arrondissement) assure la direction des opérations, notamment au titre des opérations de secours. L’intervention policière est placée sous le commandement du COP (Chef opérationnel police). Le préfet veille à la coordination des interventions des professionnels et des moyens positionnés dans la zone d’intervention (point de rassemblement des moyens dit PRM, périmètre de sécurité, poste médical avancé dit PMA, dépôt mortuaire, point de regroupement des personnes, poste de commandement opérationnel dit PCO).

La chaîne de commandement est un facteur essentiel de l’efficacité des opérations et doit permettre à chacun de tenir son rôle en complémentarité avec les autres intervenants.

  • Mettre en place un périmètre de sécurité

En cas d’attentat, les force de l’ordre interviennent rapidement pour sécuriser les lieux afin d’éviter tout risque de sur - attentat et de permettre aux services de secours de se déployer pour porter assistance aux victimes.

  • Faire face à un afflux important de victimes

Dans la confusion générée par une attaque, établir de manière précise le nombre des victimes, leur identité et l’endroit vers lequel elles ont été orientées est un exercice qui requiert une grande rigueur. Le poste de commandement opérationnel (PCO) implanté sur le lieu de l’accident permet de fluidifier la prise en charge des victimes. Un secrétariat constitué d’un représentant des forces de l’ordre, un pompier et un permanencier du SAMU Service d'aide médicale urgente veille à la cohérence des informations qui seront transmises au COD après validation par le commandant des opérations de secours et veille à la montée en puissance des capacités de mobilisation des moyens et des structures pour la prise en charge médicale et psychologique des victimes.

3- Moyens mis en œuvre sur l’exercice

Pour cet exercice NOVI, 262 agents sont mobilisés sur le terrain et en préfecture.
70 pompiers, 46 gendarmes, une dizaine de policiers, 23 personnels du SAMU Service d'aide médicale urgente, 25 volontaires de la Croix-Rouge et une quarantaine d'élèves de l’IFSI sont présents aujourd'hui sur le terrain.

4- Application d’alerte et d’information des populations en cas de crise majeure

FR-Alert est le nouveau dispositif d'alerte et d'information des populations. Déployé sur le territoire national depuis fin juin 2022, FR-Alert permet de prévenir en temps réel toute personne détentrice d’un téléphone portable de sa présence dans une zone de danger afin de l’informer des comportements à adopter pour se protéger.
Si vous vous trouvez dans l’une des zones concernées par un danger imminent, vous pourrez recevoir une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même si votre téléphone portable est en mode silencieux.

La réception de cette notification ne nécessite aucune installation préalable sur votre téléphone. En fonction de la marque du téléphone mobile, de l’opérateur et de l’endroit dans lequel vous vous trouverez au moment de l’envoi de l’alerte, des délais de réception différents des notifications pourront être constatés.

Cet outil est complémentaire aux systèmes d’alerte existants (plus de 2 000 sirènes raccordées à un logiciel de déclenchement à distance, l’activation des médias TV et radio pour diffusion des messages d’alerte et d’information sur leurs antennes ainsi que la mobilisation des comptes institutionnels sur les réseaux sociaux…) et constitue une réponse adaptée à un large périmètre de risques et de menaces.

https://fr-alert.gouv.fr/